Initiatives de la communauté
La femme d’affaires et horticultrice, Mélanie Grégoire entreprend la 5e année du Mois des bébés plantes avec le sentiment qu’une grande étape vient d’être franchie. Lorsqu’elle tenait dans ses bras son petit Laurent, né beaucoup trop tôt en 2020, on lui a dit d’être patiente et qu’elle ne saurait qu’à l’âge de 5 ans si son petit homme allait devoir vivre avec les répercussions de sa naissance trop hâtive. Ce cap psychologique est enfin passé.

« Laurent n’a aucune séquelle, il embrasse la vie! C’est grâce à la recherche qu’il a pu être sauvé par l’équipe du CHUS », explique Mélanie, reconnaissante envers l’équipe médicale qui lui a été d’un grand soutien.
Elle souhaite que les milliers de bébés plantes qui poussent dans ses serres, contribuent à faire grandir l’espoir de milliers de parents d’enfants prématurés. Sans les avancées scientifiques, Laurent n’aurait probablement pas survécu à ses problèmes pulmonaires. « Un des fils du président Kennedy, dans les années ’60, est né prématurément et avait la même problématique. Il est décédé. Aujourd’hui, il est possible de sauver ces enfants! »
Consciente de l’importance de la recherche, elle y dirige la moitié de la somme amassée par la vente des bébés plantes qui se fait tout au long du mois de mars. L’autre moitié va à l’amélioration des unités de néonatologie du Québec, dont celle du CHUS. « On est chanceux d’avoir des soins de cette qualité dans notre région. Je pouvais aller border mon plus vieux à la maison le soir et revenir passer la nuit à l’hôpital auprès de mon bébé. Je voyais d’autres parents être à des centaines de kilomètres de chez eux dans ces moments de grande vulnérabilité », raconte Mélanie.
Difficile d’en parler
Mélanie Grégoire trouve aussi sa grande motivation à poursuivre cette initiative dans un autre aspect, plutôt inattendu, qu’apporte le Mois des bébés plantes. « Ça fait très mal de raconter la naissance de ton enfant prématuré. Il m’a fallu du temps pour en parler sans être submergée par les émotions. Très peu de gens veulent ouvrir la discussion là-dessus », constate Mélanie. « De plus en plus, je reçois des messages ou je me fais accoster par des parents et des grands-parents qui ont besoin de partager leurs expériences. C’est aussi pour eux que je veux continuer, car il faut pouvoir parler de prématurité », affirme l’horticultrice passionnée qui se dit bien entourée, entre autres, de bénévoles qui donnent un sérieux coup de main pendant plusieurs semaines dans les serres de production, véritable berceau des bébés plantes.
Plus de 6 000 enfants naissent prématurément chaque année au Québec. L’an dernier, 288 bébés ont eu besoin de soins en néonatologie au CHUS.
Vous souhaitez contribuer à cette cause? Procurez-vous l’un des 50 000 bébés plantes durant tout le mois de mars.
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