Actualités
Il y a près de 50 ans, l’idée de créer une fondation pour aider son hôpital a jailli dans la tête de Normand Therriault. Alors, directeur des services techniques au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), il était bien au fait des défis financiers auxquels faisait face l’établissement.
« Je devais trouver le moyen de couper des dépenses ou de générer des revenus », se rappelle-t-il. Après avoir mis en place plusieurs mesures pour assurer plus d’efficacité et moins de frais dans plusieurs domaines; téléphonie, sécurité, buanderie, entretien d’équipements entre autres, il n’avait d’autres choix que de chercher une autre source de revenus. Pourquoi ne pas faire comme au Sherbrooke Hospital, maintenant un CHSLD sur la rue Argyll, et mettre en place une fondation hospitalière? La tradition était bien ancrée dans la communauté anglophone, mais beaucoup moins du côté francophone. Le projet était de taille, mais après avoir reçu l’approbation de la direction du CHUS et du conseil d’administration, il s’y attaque vaillamment.
De longues démarches et beaucoup de paperasses plus tard, M. Therriault et son adjointe, Mme Yolande Roy, ont réussi à terminer le processus d’incorporation de la Fondation du CHUS qui a vu officiellement le jour en 1977, créant son premier conseil d’administration où M. Therriault a siégé bénévolement. Ce n’était que le début. Il fallait faire connaître l’existence et la mission de la nouvelle fondation. « Les premiers donateurs ont été les médecins. Ils ont fait un don substantiel de 75 000$. Ensuite, nous avons distribué un dépliant aux patients pour expliquer ce que l’on faisait. On a envoyé des milliers de lettres. On a mis une sculpture près des ascenseurs, avec notre symbole de l’époque, une fleur, où les gens pouvaient déposer des sous dans un récipient. Les dons sont entrés doucement », raconte M. Therriault. Les premiers états financiers de 1978 indiquent que la nouvelle fondation a amassé une somme de 114 928 $.
La confiance des donateurs s’est gagnée petit à petit au rythme de la notoriété grandissante de la fondation hospitalière. « Connaissez-vous Télé 7? C’était dans l’amphithéâtre que nous avons fait les premiers téléthons. C’est comme ça que les gens ont mieux connu la fondation et se sont mis à donner de plus en plus d’année en année », explique humblement M. Therriault qui souligne que c’est grâce à l’implication de nombreuses personnes que cet événement télévisuel a pris de l’ampleur et provoqué tout un élan de générosité dans la communauté. Au fil du temps, les événements caritatifs se sont additionnés et la Fondation récolte aujourd’hui plusieurs millions de dollars chaque année.
« Je suis très heureux d’avoir eu l’idée d’une fondation, c’est une belle réussite et j’en garde un bon souvenir », affirme l’homme au grand cœur, père de 8 enfants dont plusieurs ont été adoptés à l’étranger. Sa famille partage d’ailleurs sa fierté, notamment sa petite-fille Jessica Therriault. « J’ai eu un petit bébé prématuré, et lorsque mon grand-père est venu nous visiter en néonatologie, je lui ai montré un équipement sur lequel il y avait d’écrit financé par la Fondation du CHUS. Je me rappelle lui avoir dit : Te rends-tu compte à quel point ton initiative contribue à sauver des vies? », raconte Jessica qui a suivi ses traces et travaille aussi comme gestionnaire dans le réseau de la santé. Normand Therriault a pris sa retraite de l’hôpital en 1996. Il lui arrive maintenant d’y retourner comme patient. « Quand je vais à l’hôpital, je me dis que l’équipement qu’on utilise a pu être payé partiellement ou totalement par la Fondation et je suis bien heureux de ça ! »
Inscrivez-vous à notre infolettre!
Pour rien manquer de l’actualité de la Fondation du CHUS.